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Nouvelle vague de chaleur ce début août
03/08/2022Une nouvelle vague de chaleur concerne notre pays avec un pic ce mercredi et demain jeudi et des températures maximales entre 34 à 38 °C, localement 40 °C.
Des températures très élevées concernent une grande partie du pays.
Restez informés et suivez l'évolution de la situation en consultant la carte de Vigilance météorologique et les conseils de comportements.
À quoi doit-on s'attendre ?
Ce mercredi, un pic de chaleur est attendu à l'échelle du pays avec des températures maximales atteignant le plus souvent 34 à 38 °C, et localement 39 à 40 °C sur le midi toulousain.
Jeudi, l'axe chaud se décale vers le Nord-Est, avec de fortes chaleurs qui persistent sur un axe sud-ouest−nord-est.
À partir de vendredi, les températures vont baisser sensiblement par le Nord-Ouest d'ici la fin de semaine, sauf sur les régions les plus au sud où elles resteront élevées (proches de 35 °C).
La chronologie de la fin de cet événement sera à préciser dans les prochains jours.
Les vagues de chaleur historiques
On recense 45 vagues de chaleur en France depuis 1947, dont 10 ont débuté au mois d'août.
La dernière vague de chaleur recensée officiellement a eu lieu du 12 au 25 juillet 2022. Elle a duré 14 jours à l’échelle nationale, la classant au 5e rang des vagues de chaleur les plus longues (23 jours en 1983, 21 jours en 2006, 16 jours en 2003 et 2018). D’une intensité maximale de 28,0 °C, elle se classe au 3e rang des canicules les plus intenses que la France ait connu (derrière juillet 2019 et août 2003), et au 6e rang des plus sévères.
L’actuelle vague de chaleur qui a débuté le 31 juillet 2022 constitue la 46e vague de chaleur officiellement recensée en France depuis 1947 (durée à préciser ultérieurement).
Depuis le début de cet été météorologique 2022 (1er juin-31 août), le nombre de jours de vague de chaleur comptabilisés à l’échelle nationale est de 19 jours : 5 jours lors de la vague de chaleur de juin, 14 jours lors de celle de juillet.
- 2003 : 2 vagues de chaleur pour une durée de 22 jours ;
- 1983 : 1 vague de chaleur pour une durée de 23 jours ;
- 2006 : 1 vague de chaleur pour une durée de 21 jours.
Les vagues de chaleur recensées depuis 1947 à l’échelle nationale ont été sensiblement plus nombreuses au cours des dernières décennies. Sur les 35 dernières années, elles ont été 3 fois plus nombreuses que sur les 35 années précédentes. Le nombre de jours de vagues de chaleur a été multiplié par 9.
La canicule de référence en France reste celle d’août 2003 avec le maintien de températures extrêmement élevées pendant plusieurs jours consécutifs sur l’ensemble du pays, ce qui n’est pas le cas lors de cet épisode. Elle reste à ce jour la plus sévère (intensité cumulée sur la période) jamais enregistrée en France.
Parmi les canicules récentes qui ont concerné le mois d’août, on retiendra également celle de 2018 (du 24 juillet au 8 août) et celle de 2020 (du 6 au 13 août).
Les conditions observées en juillet ont aggravé la sécheresse déjà en cours
Les précipitations ont été très déficitaires en juillet sur la quasi-totalité de la France. En moyenne, sur le pays, le cumul de précipitations agrégées s’élève à 9,7 mm, soit un déficit d'environ 84 %. Juillet 2022 est le mois de juillet le plus sec sur la période 1959-2022 à l’échelle nationale et au second rang des mois les plus secs tous mois confondus, derrière mars 1961 avec 7,8 mm, soit un déficit de 88 %.
Ce fort déficit de précipitation, qui fait suite à un printemps très sec et conjugué avec des fortes chaleurs, contribue à l’assèchement des sols.
Au niveau national, depuis le 17 juillet, la France établit chaque jour un nouveau record de sécheresse des sols (sur un historique qui débute en août 1958). Sur le Sud-Est, cette sécheresse extrême a commencé encore plus tôt : le record quotidien est battu chaque jour depuis début juillet sur la Corse et depuis mi-mai sur PACA. En ce début août, les sols sont donc encore plus secs qu'ils ne l'étaient à la même date en 1976 et en 2003. D'ici le milieu du mois d'août, il est probable que cette situation s’aggrave encore, et que le record absolu de sécheresse des sols superficiels qui date de 2003 soit battu.
Pour plus de détails, notre article sur le sujet.